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Japon : l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise après le séisme du Nouvel An qui a fait au moins 94 morts et 222 disparus

Les bonnes nouvelles se font rares au Japon après le puissant séisme qui a touché le centre du pays le 1er janvier. Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes des gravats, mais les espoirs de retrouver d’autres survivants s’amenuisent après l’expiration du délai de soixante-douze heures, considéré comme crucial pour sauver des vies après une catastrophe naturelle.
Au moins 94 personnes sont mortes et 222 autres sont portées disparues, selon un nouveau bilan provisoire annoncé vendredi 5 janvier au matin (sur le fuseau horaire de Paris) par la préfecture d’Ishikawa, où se trouve la péninsule de Noto, cette fine bande de terre qui s’avance d’une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, ébranlée lundi par une secousse de magnitude 7,5, ressentie jusqu’à Tokyo, 300 kilomètres plus loin. Quelques heures plus tôt, ces mêmes autorités avaient annoncé 242 disparus.
Au moins 460 personnes ont aussi été blessées par les conséquences des centaines de secousses du séisme. Un tsunami a en outre frappé la côte, et des vagues de plus de 1 mètre de hauteur ont balayé les quais, des habitations et des routes du bord de mer. Les secouristes continuent leurs recherches au cœur d’une météo hivernale qui n’aide pas, avec de la neige attendue sur place dimanche.
Le premier ministre nippon, Fumio Kishida, a dit jeudi que ce séisme était la « plus grave catastrophe » de l’ère nippone Reiwa, qui a commencé en 2019 avec l’accession au trône de l’empereur japonais Naruhito.
Plusieurs centaines de personnes dont les habitations ont été détruites sont toujours hébergées dans des centres d’évacuation. Près de 30 000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d’électricité vendredi matin dans la préfecture d’Ishikawa, et environ 90 000 habitations n’avaient pas accès à l’eau courante à Ishikawa et dans les autres préfectures côtières de Toyama et Niigata.
La ville portuaire de Wajima, dans la péninsule de Noto, a été l’une des plus touchées, et une odeur âcre y flotte encore, tandis que de faibles colonnes de fumée sont toujours visibles après le gigantesque incendie qui a détruit des centaines de bâtiments à la suite du séisme.
« J’étais en train de me détendre le jour du Nouvel An lorsque le tremblement de terre s’est produit. Mes proches étaient tous là et nous nous amusions », a raconté à l’Agence France-Presse Hiroyuki Hamatani, 53 ans, au milieu des voitures calcinées, des bâtiments détruits et des poteaux télégraphiques tombés. « Je n’ai pas de place dans mon esprit pour penser à l’avenir. Tout est éparpillé dans ma maison. D’autres répliques pourraient la faire s’effondrer, alors je ne peux pas rentrer tout de suite », a-t-il ajouté.
A Suzu, à la pointe de la péninsule, des bateaux, essentiellement de pêche, ont été coulés ou littéralement déposés sur le rivage par les vagues du tsunami, qui auraient également emporté une personne.
Le Monde avec AFP
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